Katerina Apostolopoulou
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule
J’ai fini par acquérir durablement le sentiment de l’éphémère.
Jean Rostand, Carnet d’un biologiste
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule
On ne retient rien, on le sait
Pas une goutte
Pas une goutte
Toi aussi tu as coulé
Tu m’as fui
C’est ainsi
Et moi je reste
Et moi je dis
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule
Peut-être plus tard
Peut-être plus loin
Encore nous deux
Ou pas du tout
Peut-être tout
Peut-être rien
Dire peut-être c’est peut-être fou
Que restera-t-il de tout ça ?
De ce qu’on fut
Si tu t’en vas
Bonne route
Et
Je m’en vais aussi
Préférerais-je oublier ?
Voudrais-je m’en souvenir ?
Je ne le sais
Je ne le sais
Mais une chose est certaine
Je ne veux pas pleurer sur l’eau qui coule
Adieu
À tout à l’heure, ami
Au revoir
À jamais
Ça n’a aucune importance
Et l’eau est fraîche
Viens !